- buté
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• de 2. buter♦ Entêté dans son opinion, dans son refus de comprendre. ⇒ obstiné, têtu. « butée et complètement imperméable aux sentiments, pensées ou intentions d'autrui » (A. Gide). Esprit buté. — Qui exprime cet entêtement. Un visage, un air buté. ⊗ CONTR. Ouvert. ⊗ HOM. Butée, buter, butter.buté, éeadj. Obstiné, entêté. Esprit buté.ArgotA.— Échafaud. Monter à la bute. Je ne veux plus travailler à l'escap, ça ne conduit qu'à la butte. (ANSIAUME, Arg. en usage au bagne de Brest, 1821, § 46).B.— Massacre. Butte en bloc. Aller à la butte (Soldats 1939 dans ESN.).Rem. On rencontre dans la docum. a) Le subst. masc. but(t)age, « assassinat » (ESN.). b) Le subst. masc. but(t)eur, « bourreau » (Vidocq dans ESN.); « assassin » (HOGIER-GRISON, Le Monde où l'on flibuste, 1887, p. 114).1re attest. 1. 1821, supra; 2. 1847 (Dict. de l'arg. ou la Lang des voleurs dévoilée, p. 200). Empl. méton. de butte « tertre, élévation de terrain » (A. DAUZAT, Les Arg., p. 145; FEW t. 15, 2, p. 35a.) — [byt]. Homon. butte.DÉR. But(t)er,(Buter, Butter) verbe trans. a) Guillotiner. C'est lui qui a fait buter tous les chauffeurs (F. VIDOCQ, Mémoires de Vidocq, t. 3, 1828-29, p. 135). b) Tuer, assassiner. Buter qqn. Se faire buter. Il a buté dans une dispute le mari d'une laitière (SUE, Les Mystères de Paris, t. 3, 1842-43, p. 27). — [byte], (je) but(t)e [byt]. Homon. buter, butée (bot.), butter (agric.), but(t)ée. Écrit buter dans ROB.; buter ou butter dans DUB. et Lar. Lang. fr. — 1re attest. a) 1827 être butté « être guillotiné » (Le Vice Puni ou Cartouche dernière réimpression dans SAIN. Sources arg., p. 330); b) 1830 « tuer, assassiner » (50 mille voleurs de plus à Paris dans LARCH. 1872); dér. de but(t)e, dés. -er.bute [byt] n. f.ÉTYM. 1690; de 1. buter.❖♦ Techn. Instrument pour couper la corne des sabots du cheval.❖HOM. But, 1. butte, 2. butte, formes des v. 1. buter, 2. buter, 1. butter.
Encyclopédie Universelle. 2012.